Chapelles de Penmern-Mériadec-Locmiquel

La chapelle Notre Dame de Penmern est simple et fort ancienne. Elle date de la seconde moitié du XVème siècle, du XVIème et du premier quart du XIXème siècle. Elle est inscrite dans un acte du Duc Jean V de Bretagne en 1480.

La chapelle fut édifiée à l'endroit le plus élevé du hameau et est entouré au contre-bas de marais d'où son nom en français : Notre Dame du haut des marais (mern signifiant marais et pen signifiant haut, début, tête).

A l'origine elle était rectangulaire, on lui a ajouté deux bras qui dessinent un faux transept et s'éclairent de deux fenêtres en plein cintre.


L'architecture intérieure est récente, achevée au XIXème siècle. Le plafond reprend la tradition morbihannaise avec son lambris bleu foncé piqué d'étoiles blanches.

Une balustrade ou table de communion en bois de chêne délimite le chœur. Elle date du XVIIIème siècle. Sur le dessus de l'autel figure une peinture du Christ en croix entouré de la Vierge Marie et de St Jean l'évangéliste, réalisée par le Badennois Jean-Bernard Blaise.

Au centre figure un grand tableau de l'Assomption signé Parfait Pobéguin en 1857. 

Une statue de saint Bruno, en plâtre et en terre cuite, vient du manoir de Cardelan. L'importance du mobilier témoigne de la vitalité de la dévotion dans cette chapelle dédiée à la Vierge.

Le pardon se célèbre le dernier dimanche d'août.


Procession aux flambeaux et pardon





La chapelle Saint Meriadec a une origine ancienne.

Au lendemain de la Révolution, la chapelle avait besoin d'une sérieuse restauration, ce qui explique la date de 1812 sur la façade occidentale. Dans le mur nord, l'autre date de 1856 serait celle d'un agrandissement dans le sens de la longueur.

Rectangulaire elle s'agrandit d'une aile sud. Dressé sur une souche à corniche le clocheton abrite la cloche sous une arcade cintrée.


Un antependium en bois se trouve dans le chœur. Saint Mériadec y figure en évêque, dans un médaillon. Dans la nef les stations du Chemin de croix se trouvent dans un cadre de bronze.

Dans deux armoires se trouvent de magnifiques étoles, chasubles, chapes…

Le pardon se célèbre le deuxième dimanche d'août. La dévotion s'adresse à saint Meriadec et à saint Isidore comme en témoignent les deux statues dans le chœur.







La chapelle Saint Michel à Locmiquel doit avoir ses origines vers le XIIème siècle. Elle est située au cœur  du village, tout près de la mer. L'édifice actuel ne remonte pas au-delà du XVIIIème siècle.

De forme rectangulaire il a été agrandi d'une aile au midi qui sert de sacristie. Comme c'est habituellement le cas pour les chapelles du littoral, il est blanchi à la chaux tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.






La porte à linteau droit a été agrandie en 1859. De cette époque date également le lambris de la voûte bleue étoilée d'or. Un ex-voto représente un beau vaisseau de bois avec son gréement en bon état et ses trois rangées de canons.

Un autre ex-voto maritime se présente sous forme d'un tryptique peint où figurent, au milieu, une Vierge à l'Enfant, sur les volets, divers personnages : un marin, une religieuse, un frère des Ecoles chrétiennes, un franciscain, dans le triangle supérieur, des blasons et, au bas, les noms de plusieurs bâtiments de guerre avec la date 1940-1941. Il se rapporte à la flotte française neutralisée dans le port d'Alexandrie, à la suite de l'armistice de la dernière guerre.

Une note du 16 pluviose de l'an 10 signalait que la chapelle était bien entretenue. Elle continue de l'être et le pardon s'y célèbre le dimanche le plus proche de la fête de saint Michel le 29 septembre.





Les chapelles disparues : celle de Saint Julien dépendait du manoir de Lohac. Elle se situait, à assez bonne distance, à l'ouest de la maison. Sans doute, ne datait-elle que du XVIIIème siècle car le service de la chapellerie de Lohac, qui se faisait dans l'église paroissiale, n'y fut transféré qu'en 1769. Dès lors, on y célébrait la messe, tous les dimanches et aux jours fériés.

La chapelle fut vendue avec les terres pendant la Révolution. 

A la fin du XIXème siècle, la chapelle était de nouveau en ruine et, cette fois, elle ne devait plus s'en relever.

Quelques-unes de ses pierres ont été utilisées pour l'aménagement d'un oratoire au fond de l'église paroissiale. 

Une croix de pierre marque encore les lieux près desquels elle s'élevait.




La maison noble de Cardelan possédait depuis longtemps une chapelle domestique. On y desservait une chapellerie de sainte Marguerite, fondée en 1695 par testament de Marguerite Le Gouvello, épouse de Grégoire de Keralbaut, seigneur de Cardelan, et érigée au début de l'année suivante. Le chapelain devait assurer cinq messes basses par semaine, y compris celle du dimanche. Des mariages de la famille y furent célébrés, en 1710 et en 1729 et des baptêmes en 1720 et 1722.



Kergonano, il y avait aussi une chapelle indépendante, que l'on aperçoit encore sur les vieilles cartes postales à l'ouest du château. C'était un petit édifice rectangulaire avec un clocheton au sommet de la façade nord. En 1901, il reçut un Chemin de croix qui fut bénit le 17 février. Dans une lettre de 1910, le recteur signale que les paroissiens de Baden avaient accès à cet oratoire, dû au consentement de M. Dondel de Kergonano.