C'est dans le Morbihan que l'aspect de la
chaumière traditionnelle a le plus gardé ses caractéristiques.
La
pente de la charpente en chêne ou châtaignier s'adoucit au bord du toit pour
renvoyer l'eau de pluie loin des murs. L'étanchéité du faîtage est réalisée à
l'aide de mottes de terre plantées d'iris ou de joubarbe censée protéger de la
foudre.
Les édits royaux interdisent, dès le XVIème
siècle, le chaume sur ces maisons de paille, appelées ti-plouz, en raison des risques d'incendie.
Pourtant au XVIIIème siècle toutes les maisons sont encore recouvertes de chaume.
Une ordonnance du
Second Empire interdit à nouveau ce mode de couverture.
Les toits se
recouvrent peu à peu d'ardoises. Le schiste des monts d'Arrée, symbole de la
richesse du propriétaire, fait peu à peu place à l'ardoise angevine ou
espagnole.
Les ouvertures
ont des encadrements en pierre de taille à l'extérieur, doublées d'un linteau
de bois à l'intérieur. Les portes s'ouvrent en deux parties afin d'aérer sans
risquer de laisser entrer les animaux.
Les maisons les plus anciennes ont des fenêtres équipées de volets intérieurs.
Les fonds de pots de peinture utilisés pour les bateaux servent chaque année à repeindre les portes et fenêtres.
La
tendance du bleu venait des couleurs de la Royale, très prisées puisqu'elles
sont aussi celles de la Vierge.
Les deux photos représentent deux anciennes longères au village de Kervernir.