Lavoirs



Les lavoirs, Ar Poulloù-Kannañ, étaient l'un des lieux privilégié pour échanger les nouvelles et les commenter abondamment. C'était le lieu réservé des femmes : le lavoir ne faisait pas partie du domaine des hommes.

Autrefois on voyait les femmes se rendre au lavoir, leur brouette pleine de linge sale, et s'en retourner à la maison avec du linge propre, mais humide et d'autant plus lourd.

Tout autour du lavoir, le douet', il y avait de grandes pierres plates et chaque lavandière avait la sienne. Elle disposait une boîte à laver devant, pleine de paille ou de foin pour pouvoir s'y agenouiller à l'aise. Et alors en avant pour tremper les habits (pantalons, draps, chemises…), les poser sur la pierre, les savonner, les frotter, les battre avec le battoir si nécessaire, les rincer et recommencer une fois, deux fois à l'occasion. Puis les mettre à sécher sur le pré plus haut, en cas de grand beau temps, en attendant la fin de la lessive.

Parfois, pour le blanc notamment, on utilisait la lessiveuse posée au-dessus d'un feu de bois où les linges trempaient dans l'eau bouillante.

Quand le temps était beau, ce moment convivial pouvait être un moment sympathique. Mais en plein hiver les mains étaient gelées et les lavandières attrapaient l'onglée, rien de très agréable.

Pourtant, la météo n'empêchait pas les bavardages, les plaintes, les rires aussi…


Jean-Claude Le Ruyet


Les lavoirs à Baden ont malheureusement disparus. Il ne reste que ceux situés à Pont Claou :